Occupée dès la préhistoire, Avignon fut, de tous temps, un foyer de culture et un carrefour de civilisations. Chaque période de son histoire, la plus marquante l’ayant promue capitale de l’Europe chrétienne, est imprimée au plus profond de son architecture.
Ce destin exceptionnel, qui a permis au vieux centre d’être inscrit au Patrimoine mondial de l’Unesco, se lit à livre ouvert dans chaque rue, sur chaque place, au hasard de flâneries qui sont autant de voyages dans le temps.
De nombreux vestiges attestent une occupation du sol avignonnais dès 3000 ans avant JC.
Vers 2000 av. JC, une véritable ville néolithique, couvrant plusieurs hectares, s’étend sur les pentes du Rocher des Doms et les berges du Rhône. Le site ayant connu une occupation constante depuis ces temps reculés, Avignon constitue l’une des plus vieilles villes. Sans repli, la ville franchit les âges du bronze et du fer. Après avoir été capitale celto-ligure, comptoir phocéen, frappant monnaie à son nom, Aoye, elle devient cité romaine. L’antique Avenio est une ville florissante bien que l’architecture, en raison de l’histoire, n’ait pas laissé de témoins apparents. Connue comme l’une des 80 cités de la Gaule sous Auguste, colonie latine sous Claude, elle est promue au grade de cité romaine au IIe siècle de notre ère sous Hadrien. Sa population atteint 27 000 habitants.
Durant les invasions barbares qui marquent la chute de l’Empire romain, Avignon se rétracte autour du rocher. Son histoire n’est plus qu’une longue suite de partages, de guerres et de sièges sanglants jusqu’au XIIe siècle.
L’émiettement du pouvoir féodal entraîne, en 1129, l’avènement de la commune. La ville devient indépendante, gouvernée par les chevaliers et les riches citoyens sous la présidence de l’évêque.
Avec ce régime original, Avignon se transforme en cité cosmopolite, de commerce et de passage. Elle s’enrichit considérablement faisant édifier la cathédrale et le pont sur le fleuve. Elle devient puissante, s’entourant d’une double enceinte de remparts tandis que les maisons fortes se multiplient à l’intérieur. Alliée à Toulouse, la cité est prise par le roi de France Louis VIII, en 1226, au départ de la croisade des Albigeois.

Avignon perd ainsi sa souveraineté, mais elle se relève en peu de temps de ce désastre. C’est sur une belle et forte ville structurée en sept paroisses, dotée de palais, de commanderies d’Hospitaliers et de Templiers, de nombreux couvents et d’une université (1303), que s’ouvre le XIVe siècle.
Selon la légende, le célèbre pont d’Avignon aurait été édifié par un jeune berger, Bénezet, sur ordre céleste. Achevé en 1185, il constituait le premier passage sur le Rhône entre Lyon et la mer. Démantelé en 1226, reconstruit et plusieurs fois emporté par le Rhône, c’est aujourd’hui une vénérable ruine, composée de quatre arches et d’une chapelle, classée au patrimoine mondial.
Restée terre d’Empire aux frontières du royaume de France, Avignon appartient au début du XIVe, au duc d’Anjou.En 1309, le pape bordelais Clément V vient y fuire l’insécurité romaine.
Cet événement ouvre une période prestigieuse qui verra se succéder sur les rives du Rhône, durant près d’un siècle, neuf papes, dont deux schismatiques. Capitale de la chrétienté universellement reconnue, capitale à la fois spirituelle, politique, économique et culturelle, elle devient l’une des villes les plus peuplées et les plus florissantes de l’occident médiéval.
Cet événement ouvre une période prestigieuse qui verra se succéder sur les rives du Rhône, durant près d’un siècle, neuf papes, dont deux schismatiques. Capitale de la chrétienté universellement reconnue, capitale à la fois spirituelle, politique, économique et culturelle, elle devient l’une des villes les plus peuplées et les plus florissantes de l’occident médiéval.
Le paysage urbain se transforme rapidement. Le Palais des Papes, siège du gouvernement pontifical et demeure du souverain pontife, a été édifié en deux temps entre 1334 et 1352.
Parallèlement, on édifie des palais pour les cardinaux, on rebâtit dans le style gothique les églises romanes, on en fonde de nouvelles, des collèges, des hôpitaux et des établissements religieux. A partir de 1355, on construit une nouvelle enceinte pour se protéger des routiers et des grandes compagnies. Cette enceinte, d’un périmètre de 4,3 km, entièrement conservée, délimitait la plus grande ville de France après Paris.
Après le départ de la papauté, Avignon est gouvernée par des légats nommés par le pape, puis par des vice-légats. A l'instar de certaines principautés actuelles, elle bénéficie d’une activité industrielle, commerciale et financière non négligeable.
Cette prospérité profite au monde intellectuel et artistique. Sur l’élan donné par le mécénat des souverains pontifes, se développe aux XVe et XVIe s la célèbre "École d’Avignon" qui verra naître des chefs-d’oeuvre comme la Pietà conservée au Musée du Louvre. Architecturalement, la renaissance avignonnaise, peu marquée par le retour de l’antique, est de style gothique flamboyant.
La physionomie de la ville change au XVIIe s alors qu’elle se couvre de splendides édifices baroques à l’initiative d’architectes de grands talents. Mais Avignon regarde déjà vers Paris. Au XVIIIe s le goût français prédomine avec les hôtels particuliers, à présent entre cour et jardin. Cet attrait va s’amplifier jusqu’en 1791, date à laquelle la ville vote son rattachement à la France, réalisant en cela la première application du tout récent droit des peuples à disposer d’eux-mêmes.
Au XIXe siècle, Avignon se cantonne dans son rôle de chef-lieu d’un département essentiellement agricole vivant au rythme des réussites de ce domaine : garance, vers à soie... Elle redevient capitale culturelle par la volonté de quelques hommes, les Félibres, qui en font le centre de la renaissance provençale.
Après le départ de la papauté, Avignon est gouvernée par des légats nommés par le pape, puis par des vice-légats. A l'instar de certaines principautés actuelles, elle bénéficie d’une activité industrielle, commerciale et financière non négligeable.
Cette prospérité profite au monde intellectuel et artistique. Sur l’élan donné par le mécénat des souverains pontifes, se développe aux XVe et XVIe s la célèbre "École d’Avignon" qui verra naître des chefs-d’oeuvre comme la Pietà conservée au Musée du Louvre. Architecturalement, la renaissance avignonnaise, peu marquée par le retour de l’antique, est de style gothique flamboyant.
La physionomie de la ville change au XVIIe s alors qu’elle se couvre de splendides édifices baroques à l’initiative d’architectes de grands talents. Mais Avignon regarde déjà vers Paris. Au XVIIIe s le goût français prédomine avec les hôtels particuliers, à présent entre cour et jardin. Cet attrait va s’amplifier jusqu’en 1791, date à laquelle la ville vote son rattachement à la France, réalisant en cela la première application du tout récent droit des peuples à disposer d’eux-mêmes.
Au XIXe siècle, Avignon se cantonne dans son rôle de chef-lieu d’un département essentiellement agricole vivant au rythme des réussites de ce domaine : garance, vers à soie... Elle redevient capitale culturelle par la volonté de quelques hommes, les Félibres, qui en font le centre de la renaissance provençale.

La ville sort timidement de ses remparts dans l’entre-deux-guerres. L’activité économique de l’après-guerre, basée sur le commerce et le tourisme, participe à l’essor de la ville qui devient une véritable métropole régionale.
En 1948, Jean Vilar crée dans le Palais des Papes le Festival d’Avignon, appelé à devenir le plus important festival de théâtre du monde. Dès le premier Festival, le programme propose à la fois des œuvres méconnues du répertoire universel et des textes contemporains.