Ben ... une planche à laver, pardi !!!
"Drôle de parcours que celui du washboard! Voilà un ustensile ménager qui n’aurait pas dû quitter les mains des lavandières noires occupées à nettoyer les habits blancs des non moins blancs et coloniaux gentlemen et ladies de Caroline et de Nouvelle Orléans. Oui mais voilà, pour oublier ces mêmes blancs et les épines des plantes à coton, les hommes de couleur ont su - par quelle magie ? -dévier de son usage originel, de son cours classique, la planche à laver pour en faire une des bases rythmiques des plus étonnantes. Une base rythmique qui sera reprise dans une bonne part de la musique afro-américaine. Remember le film sur les bateaux à aubes descendant le fleuve Mississipi. Les femmes briquent, les hommes créent un instrument de musique et se l’approprient en exclusivité. Même objet, deux destins.
Cruauté linguistique, “la” planche à laver devient “le” washboard. Cruauté des moeurs, le washboard sera un instrument de mecs ! Depuis, avouons-le, le washboard n’a pas une très bonne réputation auprès des “batteurs classiques”. Le washboard, ça fait vraiment trop folklore, c’est pas très gratifiant et pas aussi spectaculaire qu’une descente de toms. Allons donc! Vous n’avez qu’à écouter la ravissante Catherine Girard du groupe Sweet Mama pour vous convaincre du contraire. Surtout lorsque qu’elle vous tait la locomotive vapeur lâchée à plein tube. Tchou-tchou ..."
Quelle est la composition du sien ?
"Une tôle ondulée en aluminium, une planche à laver en zinc, un morceau de marchepied de camion, une série de tiges métalliques fines pour donner l’impression des balais, deux cymbales rivetées, une poêle, et un wood block. C’est fait maison."
En savoir + sur Sweet Mama : http://www.jazzdanslebocage.com/sweetmama.htm
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