dimanche 5 juin 2011

Rien n'est gratuit, ma bonne dame ...


 Donner un coup de main sans rien attendre en retour, aider quelqu’un à traverser la rue … faire preuve d’altruisme : simple réflexe ou fruit de votre bonne éducation ? et si nous faisions tout cela… pour nous faire du bien à nous-mêmes ? Derrière cette générosité se cachent des réflexes de survie de l’espèce.

 

L’instinct d’entraide vu par la neurobiologie

Selon le naturaliste anglais Charles Darwin, le père de la théorie de l’évolution, ce réflexe d’entraide se double d’une autre motivation : ne pas être rejeté par ses semblables. “Un individu qui protège les autres acquiert du prestige et gagne son ticket pour rester dans le groupe”, confirme Jean-Louis Dessalles, chercheur en sciences cognitives. “La vie en communauté a aussi développé l’altruisme réciproque, point de départ de la coopération entre deux individus. Cet échange de services renforce la cohésion du groupe”, précise Jean Decety, neurobiologiste. Aujourd’hui, la société, même si elle est dominée par un fort individualisme, fonctionne avec les mêmes ressorts..

Aider son prochain… Si ce dernier le mérite

Au-delà de ses rapports affectifs avec autrui, l’homme ajuste son comportement à des normes sociales et morales qui se sont imposées au fil de l’évolution.
Ainsi, il n’intervient pas ou dans une moindre mesure pour assister un individu qui a causé son malheur par négligence, paresse ou violations des principes moraux qui régissent la société. À l’inverse, il tend à se porter au secours de victimes dont la détresse est due à des causes impersonnelles. Quoi de plus naturel que d’épauler des voisins qui recherchent leur enfant porté disparu ? Ce sentiment de solidarité vous pousse à battre la campagne pendant des heures à leurs côtés. Mais quel soulagement quand l’enfant est retrouvé sain et sauf ! En participant à cet effort collectif, vous vous êtes valorisé à vos yeux et aux yeux du quartier. Votre estime s’en trouve renforcée et vous vous êtes rapproché de vos voisins.

Participer au bonheur collectif

Un chercheur américain, James Rilling, a étudié en 2002 ce mécanisme lors d’expériences de neuro-imagerie basées sur le dilemme du prisonnier. Ce jeu, classique dans les théories économiques, consiste à proposer aux sujets un scénario avec deux issues : s’entraider ou défendre leurs intérêts personnels. Lorsque les deux joueurs font le choix de la coopération, le circuit de la récompense s’active. Et plus l’entraide est forte, plus la sécrétion de dopamine est importante. En somme, porter un carton avec votre collègue procure du plaisir, comme avaler un carré de chocolat.

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